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roscografik
30 septembre 2008

du rêve au brevet...

J'en ai rêvé de multiples façons : en planeur, en avion, en ballon, en parapente, c'est en paramoteur que je volerai seul et en autonomie dans la limite de mon réservoir de la météo et des espaces aériens. Le brevet est donc signé, je n'attends plus que le retour du papier vert de la DGAC ! C'est un évènement et ça mérite bien un petit retour en arrière sur cette formation, comme annoncé il y a quelques temps déjà. Je suis allé voir pour la première fois Michel Touitou sur son terrain fin mars 2007. L'homme est peu bavard mais cordial, ce jour là il y a pas mal de monde car aérial est venu remettre le prix d'un concours à un heureux gagnant. Michel commence à m'expliquer l'installation de la voile qui se fera du premier au dernier geste selon une seule et unique méthode et pas autrement ! Ca a le mérite d'être clair voir même "militaire" et ça me convient. Les étapes sont franchies les unes après les autres et dans l'ordre : Les jours sans vent préparation de la voile au sol puis gonflages dos à la voile, les jours avec un peu de vent pregonflage face à la voile, gonflage, retournement. Ces exercices qui paraissent fort simples ne sont pour moi pas toujours évidents et quand Michel hausse le ton c'est que j'ai bien baissé les bras ou fermé les pouces ! Et oui, un peu de concentration économise parfois beaucoup d'énergie ! DSCN0066 "Ca n'est pas physique, il n'y a pas besoin de beaucoup de forces" dit Michel mais parfois je n'en ai plus du tout et voilà qu'il me met un moteur de 25 kilos sur le dos. Je l'avais complètement oublié celui-là, d'ailleurs je ne pensais plus qu'à moitié à aller voler, finalement on est pas si mal que ça à faire du cerf-volant géant sur le gazon ! Cela fait maintenant une bonne quinzaine de séances que je m'entraine, j'ai passé et obtenu mon théorique et maintenant c'est le grand jour, nous sommes en novembre, il faut décoller. Nous sommes deux élèves sur le terrain et c'est notre premier vol pour tous les deux. J'installe la voile, une dakota, je démarre le moteur avec Michel, je branche la radio et je bascule dans un autre monde, tout bourdonne, comme dirai le fils d'un ami "je n'ai pas peur mais c'est mon squelette qui tremble", je commence à bien comprendre l'intérêt de tous ces gonflages, les gestes sont là enregistrés dans un coin de ma tête, je gonfle je m'élance, la voile est bien au dessus de ma tête, gaz à fond, bras hauts, ça pousse fort, je commence à me sentir soulevé, j'arrête de courir trop tôt, je trébuche, je coupe le moteur, je tombe tête en avant sans mal, on réinstalle, on redémarre, cette fois-ci je pousse sur mes jambes pour de bon, ça décolle, je courre en l'air, j'entame mon virage à droite pour venir au dessus du terrain m'assoir dans la sellette, c'est super, l'air est calme, je reste 25 min là haut à profiter du paysage, je voie la tour Eiffel au loin. Michel me rappelle pour la descente, mon approche est un peu basse et je dois remonter un peu, je coupe le moteur, la finale se fait sans difficulté, je lève les bras pour prendre de la vitesse, le sol approche vite, Michel me donne le signal pour commencer à baisser juste avant de toucher, je baisse à fond en posant le pied, le poids du moteur se fait sentir mais je reste debout, je ramasse la voile, je suis conquis ! C'est au tour de Greg qui décolle impeccable et fait un superbe premier vol. La météo de fin d'année n'est pas terrible et la séance suivante je n'arriverai pas à décoller, je réattaque donc en février, un peu stressé, par une séance au sol pour me remettre en condition. C'est à partir du 5 ou 6ème vol que je commence à être intérieurement un peu plus calme. j'ai ensuite eu l'occasion de faire des vols dans des conditions variées avec parfois un peu de turbulence, j'ai un peu de difficulté à estimer ma hauteur dans les approches je fais donc quelques vols courts en demandant à Michel de travailler là dessus. Je fais maintenant mes premiers deco sans que Michel me parle à la radio. Parralèlement je continue à travailler les gonflages sans vent à côté de chez moi dans un carré d'herbe. La plupart des vols se font en fin de journée et à quelques occasions quand les conditions ne sont pas trop fortes en fin de matinée. J'avais cru ne jamais y arriver, j'ai pesté intérieurement contre les critiques sans détour (et bien justifiées) de Michel et puis tout doucement, j'ai compris qu'il me fallait un peu de temps, qu'avec un peu de patience je pouvais apprendre ce qu'il me demandait, au delà des exigences de l'instructeur j'ai beaucoup apprécié la grande gentillesse de Michel, aujourd'hui il me signe mon brevet, je suis convaincu d'avoir appris avec une excellente méthode, je sais aussi que je ne suis qu'un débutant et qu'il me reste beaucoup à apprendre, c'est donc avec prudence et modestie que j'irai faire mes premiers vols breveté. J'ai apprécié chez Michel son professionnalisme et sa rigueur mais aussi sa gentillesse et le fait qu'il ne compte pas son temps, certains ont peut-être été plus rapides que moi et d'autres plus lents, ce qui compte c'est d'y arriver en confiance et avec les bons gestes, à chacun son rythme, merci Michel ! http://touitou.michel.free.fr/ IMG_5371
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Commentaires
R
Merci Jacques, c'est vrai que le terme d'ours n'est peut-être pas approprié et ça se veut très amical, je revoie ça pour lever toute ambiguité, et j'espère à bientôt à Cossigny<br /> Nicolas
J
Bravo et félicitations <br /> j'ai également fait ma formation avec Michel (mais je ne suis pas trop d'accord avec toi quand tu le traites d'"ours"). C'est vrai que la formation peut être longue (ce fut mon cas) mais quel régal de voler. Et puis Michel est également présent même si tu as ton brevet .<br /> Bons vols et en espérant se voir bientot<br /> Je vole à Cossigny (au terrain de Bruno, mais Michel y vient parfois le dimanche en période de chasse)<br /> amts<br /> Jacques
roscografik
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